Démystifier les vitamines : faire place aux faits !

L’influence de l’alimentation, en quantité et en qualité, sur l’état de santé ne fait aucun doute depuis fort longtemps. Par ailleurs, à travers les actualités des derniers mois, on a pu voir circuler énormément d’informations sur la nutrition et le virus SRAS-Cov-19, mieux connu sous le nom de Coronavirus, et qui donne lieu à la maladie nommée la COVID-19.  Mais qu’en est-il véritablement ? 

Survol de la place de la nutrition dans le cadre de cette pandémie.

La nutrition : retour à la base

Il est à savoir que la pratique d’activité physique régulière combinée à une alimentation saine et équilibrée et suivie d’un sommeil récupérateur forment la trilogie indispensable pour être et rester en bonne santé.

Du côté de l’activité physique et du sommeil, on s’entend assez bien sur ce qui l’en est. Toutefois, en ce qui concerne l’alimentation, les pseudo-experts pleuvent et on en vient à ne plus y voir clair. Reprenons donc quelques faits depuis le début…

Les composantes de notre alimentation se répartissent en deux groupes distincts :

les macronutriments et les micronutriments. 

Les macronutriments sont ceux qui fournissent les calories, c’est-à-dire notre énergie : Ce sont les lipides, les glucides et les protéines. Par opposition, les micronutriments ne jouent aucun rôle énergétique, mais ils sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. 

Les micronutriments sont des éléments que l’organisme ne sait pas synthétiser – à l’exception des vitamines D et K. Ils doivent donc être procurés au corps par l’alimentation. Bien qu’ils ne soient nécessaires qu’en très petites quantités, leur rôle est essentiel dans de nombreux processus physiologiques. Ils sont donc indispensables à la santé.

Les micronutriments les plus connus et étudiés actuellement sont les vitamines A, C, D, E et les minéraux tels que le fer, le zinc, le cuivre, le magnésium.

Les rôles essentiels des micronutriments

Que ce soit en ce qui concerne les vitamines ou les minéraux, il est clair qu’une carence    due à un déficit nutritionnel aura des impacts nocifs sur la qualité des réactions de l’organisme dans lesquelles sont impliqués les divers micronutriments. Chaque vitamine et chacun des différents minéraux exerce une action qui lui est propre.  Une carence en un ou plusieurs micronutriments aura donc pour effet de diminuer le bon fonctionnement des cellules du corps entier et de nuire au bon mode de réaction des systèmes de l’inflammation, de l’immunité, de la coagulation du sang et des hormones pour n’en nommer que quelques-uns.  

Ceci étant dit, dans l’autre sens, existe aussi des évidences, Il n’y a aucun bénéfice ni avantage à consommer des méga doses de vitamines ou de minéraux : la grande majorité sont des éléments dit hydrosolubles et ne peuvent pas s’accumuler dans le corps pour être mis en réserve puisqu’on les élimine dans l’urine. Un excès est donc difficile à atteindre, mais pas impossible avec des suppléments. Les autres éléments, qui sont dits liposolubles, comme les vitamines A, D, E et K, peuvent représenter un danger d’intoxication s’ils sont consommés en quantités excessives puisqu’on les accumule dans les tissus gras du corps si on ne les utilise pas. 

La nutrition, science en évolution

Jusqu’au 18e siècle, la médecine accordait une grande importance à la nutrition. La parole d’Hippocrate qui disait ‘’que l’aliment soit ton premier médicament’’ en faisait foi. D’un point de vue moderne, la science de la nutrition est une science relativement récente, et beaucoup reste encore à découvrir.  Malgré tout, il demeure clair que les besoins nutritionnels devraient être comblés par les aliments consommés avant l’introduction de diverses formes de supplémentation. 

Par Violaine Pigeon Dt.P.

Nutritionniste